La fin de l’Etat-providence et la montée du chômage dans les pays industriels bouleversent l’organisation du travail. Le secteur de l’économie sociale (ou tiers-secteur) et l’entrepri5 autogérée (ou coopérative de travailleurs) semblent être aujourd’hui l’une des alternatives susceptibles de répondre à la crise de l’emploi et à l’augmentation de la pauvreté. Cet ouvrage trace quelques pistes en apportant quelqutes éléments de réflexion et de réponses aux questions : comment le individus s’associent-ils dans des coopératives afin de résister au excès du capitalisme ? Pourquoi la persistance voire le développement du tiers-secteur ? A la lumière de l’économie sociale contemporaine, l’auteure relance les vieux débats historiques sur l’autogestion disparus des discours politiques et économiques. L’autogestion et l’économie sociale sont reconsidérées sous l’angle de l’analyse économique en opposant aux théories traditionnelles les développements les plus récents de la pensée économique qui font appel aux notions d’organisation, de transaction, de convention et d’institution, mais aussi à différentes disciplines, telles la sociologie, la philosophie, l’histoire et le droit. L’analyse de l’auteur la conduit notamment à concevoir la firme autogérée comme une action collective régulée par un pacte conventionnel. L’autogestion trouverait ainsi une première tentative de contribution à sa théorisation.